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La musique écrite pour une scène de film précise est rarement définitive vu que les scènes jugées trop courtes ou trop longues sont retaillées, la musique doit donc correspondre aux moments de la scène, c’est un minutage. En l’absence d’image, on a simplement publié des extraits. Il s’agit d’illustrer musicalement la scène, en fonction de l’action ou de l’émotion qui s’en dégage, le thème est développé en fonction de ces éléments décrits dans le scénario. Si une scène de trois minutes vingt-cinq secondes est modifiée et finit par durer cinq minutes et six secondes, la musique doit être adaptée à la nouvelle mouture, ce qui nécessite de « connaître la musique » parce que le compositeur doit adapter sa musique à la durée du montage final. La musique parle alors avec les images.  Aujourd’hui, les moyens techniques informatiques et la prédominance des effets sonores de bonne qualité inhibent la richesse d’orchestration.

Ici, je tenais à créer quelque chose d’inédit sans m’inspirer des thèmes récurrents  de Hans Zimmer, Danny Elfman ou encore James Horner, ni même des symphonies classiques. Il fallait sortir de l’ordinaire pour faire découvrir une histoire dont personne n’a jamais entendu parler, ce qui oblige à innover aussi dans le récit et en finir avec les ficelles de scénarios et les poncifs qui deviennent aussi lourds que  fatiguant, parce que j’ai remarqué que la plupart des bandes sonores sont trop souvent inspirées des compositions existantes notamment de Hans Zimmer, couramment reprises pour les musiques de film, en fait, ce sont ces thèmes qui finissent par s’inscrire dans l’inconscient collectif.

Ceci étant, les différents plans qui composent une séquence ont aussi un rythme, plus ils sont courts, tournés sous des angles différents, plus ils sont dynamiques, il ne faut pas oublier que le but d’un film est faire parler les images contrairement au théâtre, Roland en parle dans son manuel de scénario pour écrire des romans.

Si un réalisateur  se donne la peine de créer de belles images, de beaux plans, et qu’il prend le temps de le faire sans alourdir le film, j’estime qu’il mérite une musique à la hauteur de ce travail.

 

 

 Extracts from
The tormented life of Leonardo Da Vinci
 
 

LDV symphSimon Vanherzel
00:00 / 17:07

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